Interview de 1ère semaine du Tour

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Nous avons rencontré Jimmy à son hôtel après l'arrivée de la 6ème étape du Tour entre Bonneval et Angers. Malgré un emploi du temps très chargé Jimmy nous a gentiment accueilli juste avons d'aller à un massage bien mérité. En effet Jimmy a été très en vu lors de cette étape dont il était le régional. Echappé peu après le départ en compagnie de 5 hommes, Jimmy a été devant toute la journée avant d'être rattrapé à 4 kilomètres de l'arrivée. Elu coureur le plus combatif de l'étape, Jimmy a eu beaucoup de sollicitation après son étape.
Voici l'interview qu'il nous a accordé après la première semaine de son premier Tour de France.

Jimmy pendant l'interview

Club Des Supporters : Comment as-tu préparé ton Tour De France ?

Jimmy Engoulvent : J'ai coupé 2 semaines un petit peu au mois de mai - juin et après j'ai bien remis en route en faisant le Tour de Catalogne, une course quand même assez relevée et dure pour préparer le Tour.


CDS : Comment te sens-tu après tes chutes ?

Jimmy : Ça va, les chutes ne sont pas trop importantes, 2-3 plaies mais rien de vraiment grave. Je m'en sors quand même assez bien par rapport à d'autres.


CDS : Quelles étaient tes sensations et impressions au départ de Liège ?

Jimmy : J'étais assez impressionné, surtout à Liège au prologue où c'était bondé de monde, sinon on ne se rend pas forcément compte du monde au début et c'est vrai qu'après, au fil des jours, on voit vraiment l'importance qu'a le tour auprès des gens.


CDS : Ta belle place au prologue (42ème et 3ème français) a-t-elle été une surprise pour toi ou bien t'attendais-tu à une bonne performance ?

Jimmy : Je ne savais pas trop où j'allais, après le championnat de France où j'étais bien mais ça ne me convenais pas trop, je ne savais pas trop où j'étais. Ces sont des parcours qui me conviennent quand même et donc je suis assez satisfait sans être trop surpris.


CDS : Nous t'avons vu disputer le sprint en bonne position lors de la première étape (11ème juste devant Jimmy Casper) et suivi d'un peu plus loin celui de la 2ème étape. Avais-tu prévu (avec l'équipe) de participer au sprint massif ou bien as-tu fais cela en fonction de tes jambes du moment ?

Jimmy : Au début je devais emmener plus Stuart O'Grady mais malheureusement à la 1e étape il a chuté à 2km de l'arrivée donc après j'ai fais un peu mon sprint seul et puis la 2e étape j'ai suivi en fait. C'était tellement tortueux que j'ai juste suivi le peloton.


CDS : As-tu été impressionné par la ferveur et les déplacements en nombre du public sur les routes du Tour ? Est-ce comparable aux Classiques de début de saison ?

Jimmy : Oui un petit peu. Les classiques comme le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, c'est un peu la même ambiance sauf qu'au départ c'est plus grandiose au niveau des infrastructures et c'est cela pendant 3 semaines. C'est ça, la grande différence.


CDS : Suite au nombreux coup du sort qu'a vécu l'équipe depuis le départ (chutes et crevaisons), quelle est la motivation des coureurs ? Sont-ils plutôt remontés pour faire face à ce mauvais passage ?

Jimmy : La motivation est très bonne. En plus, on vient de gagner hier avec Stuart O'Grady, on a pratiquement raté aucune échappée depuis le départ du Tour. Je crois que toute l'équipe est motivée et pour l'instant ça nous a bien réussi et j'espère que ça va continuer.


CDS : Justement, déçu de crever juste avant le 1er secteur pavé lors de la 3e étape ?

Jimmy : Oui, j'étais quand même assez déçu. J'avais à cœur de passer les pavés en tête du peloton parce que cette année je n'ai pas fait Paris-Roubaix donc je voulais vraiment me montrer sur les pavés. Mais malheureusement j'ai crevé vraiment au pire moment, c'est décevant. En plus il y a eu une cassure juste devant moi qui m'a fait perdre du temps pour arriver devant.

Dans l'échappée de l'étape d'Angers

CDS : Avais-tu prévu de t'échapper aujourd'hui ?

Jimmy : J'étais très motivé sachant qu'on ne passait pas loin de chez moi donc maintenant il faut un minimum de réussite et il faut la provoquer cette réussite. Je crois que j'ai été pratiquement dans tous les coups qui ont pu se dérouler en début de course et j'ai eu la chance que ça parte un petit peu. Malheureusement on n'arrive pas pour la gagne et c'est un petit peu une déception.


CDS : A quoi pensais-tu pendant cette étape ?

Jimmy : Je pensais un petit peu aux spectateurs qui sont venus là pour m'encourager. Y'en a beaucoup que j'ai reconnu sur le bas coté, certainement pas tout le monde, une minorité de ceux qui sont venus et puis voilà après on a quelques flashs d'un peu de tout et n'importe quoi. On pense aussi à être très concentré parce qu'au Tour on est à l'abri de rien.


CDS : Comment s'est passé ton final ?

Jimmy : Moi je me suis fais rattraper à 4km de l'arrivée donc après je me suis remis dans les roues et c'est tout. Ma journée était faite. O'Grady fait 2e et c'est la grosse satisfaction quand même de la journée.


CDS : Comment récupères-tu après une étape comme aujourd'hui ?

Jimmy : On se repose, on va se coucher, se faire masser, on mange bien, on ne se lève pas trop tôt. C'est un peu les clefs de la récupération.


CDS : Comment abordes-tu les 2 prochaines semaines et la montagne ?

Jimmy : La montagne c'est un peu le point d'interrogation pour moi parce que je n'ai pas trop l'habitude, surtout d'enchaîner les étapes de montagne. Je n'ai pratiquement jamais fait de course de haute montagne et je vais essayer de m'accrocher que ce soit dans le gruppetto ou autres. Je vais faire le maximum.

Jimmy dans un descente de col

CDS : Quelles sont tes ambitions pour la suite du Tour ? Quelles sont celles de l'équipe ?

Jimmy : Mes ambitions, c'est toujours d'être de l'avant. Maintenant, il va falloir que je récupère un peu de ma journée d'aujourd'hui. J'espère encore me glisser dans une ou deux échappées qui me permettront peut être d'arriver pour la gagne mais aussi de défendre le maillot vert d'O'Grady qui pour nous a beaucoup d'importance.


CDS : Quelle impression cela te fait de côtoyer les plus grands coureurs du peloton ?

Jimmy : J'en ai quand même côtoyé autre part qu'au Tour de France, maintenant c'est vrai que ce qui est important, c'est vraiment le plateau. Je pense que c'est tous les grands noms du cyclisme et il n'y a vraiment pas de déchet sur un Tour de France.


CDS : Comment récupères-tu après une étape comme aujourd'hui ?

Jimmy : On se repose, on va se coucher, se faire masser, on mange bien, on ne se lève pas trop tôt. C'est un peu les clefs de la récupération.


CDS : Qui est ton compagnon de chambre pendant ce Tour de France ?

Jimmy : C'est Christophe Edaleine avec qui je m'entends très bien et on rigole beaucoup. C'est impeccable !!


CDS : Quel effet cela fait-il de voir un copain (Thomas Voeckler) avec le maillot jaune ?

Jimmy : Ça fait beaucoup de bien. Thomas, je le côtoie depuis les juniors, je m'entends parfaitement bien avec lui et je roule régulièrement avec lui à la Roche-sur-Yon. En plus c'est un jeune et pour le cyclisme français ça ne peut être que prometteur.


CDS : Un message à passer à tes supporters ?

Jimmy : Je suis heureux qu'ils me suivent et j'ai l'impression que je suis de plus en plus suivi. Peut être que le Tour a fait progresser le nombre de supporters donc j'espère que ça va continuer et que je vais progresser aussi et que je leur fasse plaisir surtout.



Nous remercions Jimmy pour sa disponibilité.

Interview recueillie par Aurélien D. et Jérémy L.